LE PHENOMENE DE LA PAROLE
Le prodige de la communication
Une écrasante majorité d’êtres vivants qui peuplent notre planète a développé au cours de l’évolution un système de communication, c’est-à-dire un ensemble de signaux permettant de s’entretenir avec leurs semblables –ou parfois leurs ennemis- à des fins qui servent leur survie et/ou leur bien-être.
Ces signaux peuvent être de natures très différentes :
Communiquer : un besoin vital
Même des espèces par nature solitaires peuvent maintenir un système de communication «par correspondance» avec leur semblables : l’ours brun, géant solitaire des forêts tempérées et boréales, ou le rhinocéros noir, géant solitaire des savanes africaines, communiquent leur présence sur un territoire et se renseignent sur les allées et venues d’autres individus grâce à un système efficace de marques olfactives (déjections, urines, autres liquides odorants) abandonnées aux endroits stratégiques.
La faculté de communiquer avec d’autres créatures, et principalement avec ses semblables, et donc de leur transmettre des messages a offert une multitude d’avantages aux êtres vivants : meilleure cohésion des membres d’un même groupe, sécurité accrue à la fois de l’individu au sein d’un groupe et du groupe lui-même (transmission de signaux d’alarme à l’approche d’un ennemi), diminution du nombre de conflits (messages de dominance ou de soumission qui évitent des confrontations entre membres d’un groupe social) ou d’attaques (messages de menace qui découragent un prédateur d’attaquer), plus grande efficacité dans la recherche de nourriture, etc.
La communication : un mystère…
Il s’agit d’une étape importante dans l’évolution. La faculté de communiquer avec d’autres êtres vivants constitue ce que spécialistes appellent une «adaptation biologique évolutive», qui s’est souvent accompagnée de l’apparition d’organes spécifiquement destinés à la communication. Mais cette faculté remarquable recèle encore bien des mystères et pose beaucoup de questions aux scientifiques : à quel stade de l’évolution les êtres vivants ont-ils «pensé» à communiquer et comment ont-ils appris à le faire? Les techniques les plus avancées n’ont toujours pas permis de comprendre la naissance et le développement de cette faculté, qui nous paraît si évidente aujourd’hui mais qui demeurera longtemps encore un mystère et non un problème qu’il est raisonnable d’espérer élucider un jour…
Le langage parlé : forme évoluée de communication
Le langage parlé est une forme de communication très élaborée : c’est bien sûr celle qui interpelle et qui concerne le plus l’homme, puisque c’est cette forme de communication qu’il utilise abondamment lui-même (souvent associée à d’autres formes de communication comme les gestes, etc.). Mais il existe d’autres formes de communication élaborées :
Ils crient, ils chantent, ils imitent… et certains parlent : les oiseaux
Beaucoup d’oiseaux ont développé un système de communication vocale plus ou moins élaboré ; certains (les oiseaux chanteurs) peuvent produire une gamme de sons assez remarquable. Un certain nombre d’espèces peut imiter les chants d’autres oiseaux ou des bruits familiers présents dans leur environnement. Mais rares sont ceux à pouvoir reproduire des sons humains avec suffisamment de précision et plus rares encore sont ceux qui peuvent associer certains de ces sons à des situations précises ou à des stimuli particuliers (envie, contentement, etc.).
L’imitation peut parfois dépasser le domaine sonore : un perroquet imita ainsi le «plop» d’un bouchon retiré d’une bouteille en introduisant sa patte dans son bec, comme le faisait son maître le doigt dans sa bouche. Plusieurs expériences et observations ont démenti le point de vue mécaniste selon lequel tous les oiseaux parleurs seraient incapables de moduler l’utilisation de leur «don» selon les circonstances. Certains oiseaux parleurs peuvent prononcer un «au revoir» à l’occasion du départ d’un visiteur, mais jamais à son arrivée…
Une écrasante majorité d’êtres vivants qui peuplent notre planète a développé au cours de l’évolution un système de communication, c’est-à-dire un ensemble de signaux permettant de s’entretenir avec leurs semblables –ou parfois leurs ennemis- à des fins qui servent leur survie et/ou leur bien-être.
Ces signaux peuvent être de natures très différentes :
- gestuelle : les différentes façons dont le loup tient la queue suivant qu’il veut exprimer la dominance, la soumission, la peur, la colère, etc. ;
- mimiques : les différents faciès du chimpanzé exprimant ses états d’âme envers les autres membres du groupe social ;
- odeurs : glandes odorantes utilisées par de nombreux mammifères pour signaler quand une femelle est réceptive, messages olfactifs (urines…) indiquant les limites du territoire, etc. ;
- messages chimiques : «langage» utilisé par d’innombrables insectes ou par de nombreuses plantes (entre autres) ;
- cris et vocalisations : chant des oiseaux destiné à signaler leur présence à leurs rivaux potentiels, cris de menace des mammifères, etc. ;
- langage parlé : forme très élaborée de communication vocale, particulièrement développée chez l’espèce humaine
Communiquer : un besoin vital
Même des espèces par nature solitaires peuvent maintenir un système de communication «par correspondance» avec leur semblables : l’ours brun, géant solitaire des forêts tempérées et boréales, ou le rhinocéros noir, géant solitaire des savanes africaines, communiquent leur présence sur un territoire et se renseignent sur les allées et venues d’autres individus grâce à un système efficace de marques olfactives (déjections, urines, autres liquides odorants) abandonnées aux endroits stratégiques.
La faculté de communiquer avec d’autres créatures, et principalement avec ses semblables, et donc de leur transmettre des messages a offert une multitude d’avantages aux êtres vivants : meilleure cohésion des membres d’un même groupe, sécurité accrue à la fois de l’individu au sein d’un groupe et du groupe lui-même (transmission de signaux d’alarme à l’approche d’un ennemi), diminution du nombre de conflits (messages de dominance ou de soumission qui évitent des confrontations entre membres d’un groupe social) ou d’attaques (messages de menace qui découragent un prédateur d’attaquer), plus grande efficacité dans la recherche de nourriture, etc.
La communication : un mystère…
Il s’agit d’une étape importante dans l’évolution. La faculté de communiquer avec d’autres êtres vivants constitue ce que spécialistes appellent une «adaptation biologique évolutive», qui s’est souvent accompagnée de l’apparition d’organes spécifiquement destinés à la communication. Mais cette faculté remarquable recèle encore bien des mystères et pose beaucoup de questions aux scientifiques : à quel stade de l’évolution les êtres vivants ont-ils «pensé» à communiquer et comment ont-ils appris à le faire? Les techniques les plus avancées n’ont toujours pas permis de comprendre la naissance et le développement de cette faculté, qui nous paraît si évidente aujourd’hui mais qui demeurera longtemps encore un mystère et non un problème qu’il est raisonnable d’espérer élucider un jour…
Le langage parlé : forme évoluée de communication
Le langage parlé est une forme de communication très élaborée : c’est bien sûr celle qui interpelle et qui concerne le plus l’homme, puisque c’est cette forme de communication qu’il utilise abondamment lui-même (souvent associée à d’autres formes de communication comme les gestes, etc.). Mais il existe d’autres formes de communication élaborées :
- les fourmis utilisent des messages chimiques sous forme de phéromones pour transmettre aux autres membres de la colonie une série d’informations remarquable par leur diversité ou leur précision ;
- la danse des abeilles («danse» effectuée par une abeille de retour dans l’essaim ou la ruche pour indiquer aux autres ouvrières dans quelle direction et à quelle distance se trouvent des fleurs riches en pollen) est à ce point précise que les apiculteurs qui en connaissent les mécanismes peuvent eux-mêmes localiser les fleurs en question à quelques centaines de mètres près !
- etc.
- les éléphants communiquent à des kilomètres de distance en produisant des sons à basse fréquence… par leur estomac ;
- plusieurs espèces de grandes baleines (rorquals) peuvent communiquer par infrasons avec des congénères distants de plusieurs… centaines de kilomètres ;
- certains acacias communs dans les savanes d’Afrique de l’Est avertissent leurs congénères que des animaux mangeurs de feuilles (girafes, par exemple) sont présents et s’en prennent à eux. Pour ce faire, ils émettent des messages chimiques (phéromones dispersées dans l’air) qui sont captés par les autres acacias : ceux-ci augmentent alors la teneur en tanins toxiques de leurs feuilles de manière préventive, pour dissuader les animaux consommateurs de feuilles «signalés» par le premier arbre de s’attaquer à eux.
Ils crient, ils chantent, ils imitent… et certains parlent : les oiseaux
Beaucoup d’oiseaux ont développé un système de communication vocale plus ou moins élaboré ; certains (les oiseaux chanteurs) peuvent produire une gamme de sons assez remarquable. Un certain nombre d’espèces peut imiter les chants d’autres oiseaux ou des bruits familiers présents dans leur environnement. Mais rares sont ceux à pouvoir reproduire des sons humains avec suffisamment de précision et plus rares encore sont ceux qui peuvent associer certains de ces sons à des situations précises ou à des stimuli particuliers (envie, contentement, etc.).
L’imitation peut parfois dépasser le domaine sonore : un perroquet imita ainsi le «plop» d’un bouchon retiré d’une bouteille en introduisant sa patte dans son bec, comme le faisait son maître le doigt dans sa bouche. Plusieurs expériences et observations ont démenti le point de vue mécaniste selon lequel tous les oiseaux parleurs seraient incapables de moduler l’utilisation de leur «don» selon les circonstances. Certains oiseaux parleurs peuvent prononcer un «au revoir» à l’occasion du départ d’un visiteur, mais jamais à son arrivée…